BILBAO, répétez avec moi BILBAO, ça ne vous dit rien ? Le matin au réveil, les yeux dans la brume, les pensées encore incertaines, j’ouvre la bouche et je baille, je baille en expirant, BILBAAOOO. C’est mon épouse qui m’a révélé ça un jour et depuis toutes mes journées commencent à BILBAAOOO.
Essayez, écoutez, vous serez surpris. BILBAAOOO au réveil le matin, ou après la sieste BILBAAOOO…
Vendredi 5 Avril, 5H00 du mat le tocsin, réveil compliqué, premiers bâillements, premiers BILBAAOOO….
Une douche glacée, café con léché, la valoche dans la main gauche le sac de golf à droite, en voiture Simone. Simone, c’est le nom de baptême de ma bagnole qui me conduit chez ma complice Caro. Le cœur vaillant vamos en la direccion de BILBAO.
Pas exactement, nous ferons d’abord étape à VITORIA GASTEIZ pour rejoindre nos amis au Golf de Larrabea.
Je ne suis pas bien réveillé, je fais tout dans le désordre. J’aurais du commencer par vous dire que le GEDA a prévu de longue date un déplacement golfico-touristico-festif dans la région de BILBAO en ce WE du 5 au 7 Avril. Non pas un 5 à 7 un tantinet coquin, mais un 5 à 7 sportif, festif gastronomique, peut être même astronomique, l’histoire le dira.
Parking du Real Golf Club De Larrabea, 10H00, des pulls noirs logotés GEDA partout, une véritable invasion. Les yeux rougis par la fatigue, mais la banane à l’idée de passer quelques jours ensemble nous pénétrons fièrement dans l’enceinte de ce très bel endroit. Un café pour remettre le facteur sur le vélo, et qui vois je derrière le bar, mon vieux copain Pedro. La dernière fois que j’avais revu Pedro c’était au Golf de Fontarabie dont il tenait le bar. Il s’agissait déjà d’une sortie avec le GEDA.
- Alors Pedro, toujours dans la limonade ?
- Tu sais Phiphi, tenir un bar ça donne du sens à la vie, et puis j’ai du remontant autour de moi des fois que voy a tener bazo, en Français il faut lire «j’aurais le spleen ». Dis moi, je les reconnais tes copains, ils étaient déjà venus à Fontarrabia, y en a qui ont grandi, c’est bien, y en a aussi qui ont grossi, beaucoup grossi. Ceux la ils vont en chier grave tout à l’heure. Ici ce n’est pas Bordeaux Lac où nous nous sommes connus, ça monte puis ça descends avant de remonter pour descendre encore. Sur la gauche ça penche et sur la droite aussi. Comme on a planté quelques arbres, et creuser des plans d’eau pour pourrir la vie des visiteurs, vous allez passer une bonne journée.
Je me garde bien de compter l’histoire à mes amis, et c’est la fleur au fusil que nous attaquons les hostilités.
Il ne s’était pas trompé le Pédro. Quel parcours, un truc qui vous prend les cannes et qui vous les rends 4H00 après dans un sale état. Par contre, magnifico, muy muy magnifico l’endroit. Quel bonheur de jouer au Golf ici. Un campo de golf limpio, superbement dessiné par José Maria. Les trous s’enchaînent avec intelligence et fluidité. Par contre la météo nous fait la gueule au point d’envoyer Eole et sa soufflerie, accompagné de Zeus qui nous balance des tonnes d’eau sur les têtes. Certains déposeront les armes avant la ligne d’arrivée aux pieds de Pedro, au bar. D’autres continueront le combat contre les éléments, contre leurs adversaires, contre eux même, ils iront au bout du bout pour finir trempés, aux pieds de Pedro, au bar.
Le repas servi dans les superbes salons du club viendra récompenser celles et ceux qui ont confié pour quelques heures, leurs corps aux éléments. Eole et Zeus partis c’est Bachus qui les remplacera pour nous faire découvrir les charmes des vins de Rioja.
Café et direction L’hôtel Ercilla al cientro de la ciudad de Bilbao.
Check in, on pose les valises, une bonne douche et nous voila partis découvrir cette si belle ville ses bar à tapas. Ici pas de gilets jaunes et leur cortège de tristesse. Du monde partout, ça sent la fête ça respire la vie, les ruelles sont bondées de monde et les bars souvent inaccessibles. Quel bonheur d’être ici ! Nous avons la chance d’être accompagnés par trois Bilbainas qui nous conduirons là où nous devions aller, un des plus authentique bar à tapas de la ville. On bataille un peu pour arriver finalement à loger notre monde. C’est vraiment un endroit pour nous. Des pintxos d’un autre monde, des tapas à vous mettre sur le cul, et du vino tinto à faire vaciller un GEDAÏ sur son tabouret. C’est un peu ce qui arrivera à certain. Notre co- président offrira son corps au Marques de Caceres , sa tête en paiera le prix. Trop drôle le co-pres, belle soirée, on s’est franchement marré. En sortant je propose à Didier de changer l’adresse de notre siège social pour le mettre ici. Çà sera à l’ordre du jour de la prochaine réunion de bureau.
Samedi matin au ptit dej, on ne fait pas les fiers, des têtes en papier mâché s’appliquent à se refaire la santé. Peu ou prou elles y arriveront.
Golf de Larrabea
Direction le Golf de Meaztegui situé à quelques encablures. Arrivés sur place les visages se ferment. Aie, aie, aie, c’est pire que la veille, ça monte beaucoup, beaucoup, ça descend tout autant beaucoup, c’est long, long c’est souvent étroit, ça va être dur, dur, dur. Il faut l’avouer on est sur un parcours bâti pour des champions que nous ne sommes plus, surtout après une soirée dignement arrosée. Autant vous dire que l’affaire sera un long chemin de croix pour certain. Des points de vue magnifiques sur le port et la baie de BILBAO apporteront un peu de réconfort. Mais que c’est dur. Le GEDA à Maeztegui c’est la grande armée lors de la retraite de Russie, rien de moins. Il faudra du courage pour boucler le truc, nous n’en manquerons pas au bar pour remonter la pente.
Retour à l’hôtel. Quartier libre quelques heures histoires de reprendre ses esprits. 19H30 apéro sur la terrasse d’où l’on découvre un magnifique panorama. J’aperçois au loin les arènes Vista Allégré ou je suis venu tant de fois. A l’issu des corridas, les matadors descendaient et descendent encore dans l’hôtel ou nous sommes. C’est à hombros que j’ai vu les Morante, El Juli, Enrique Ponce, pénétrer fièrement dans les lieux avant d’aller prier dans la petite chapelle prévue à cet effet.
A vous je peux tout dire, mais pas à mes amis du jour, qui ne savent pas apprécier la fiesta brava. Dommage c’est aussi ça l’Espagne. L’apéro, terminé nous nous retrouvons après une belle ballade guidée, au restaurant L’IRUNA, un des plus ancien de la ville. Repas muy tipico, ambiance de feu « amis du GEDA êtes vous là » vous connaissez la suite. Grosse soirée, celle de la veille ayant laissé des traces, nous ne traînerons pas trop dans des lieux de perdition.
Golf de Maeztegui
Dimanche, ptit dej, check out, direction Golf de Ganguren. Arrivés sur place on reprend gout à la vie de golfeur. Vue splendide sur la chaîne des Pyrénées. Un parcours certes accidenté, mais tellement charmant. Le décrire serait difficile tant il est particulier. C’est un endroit tout en émotion, suave, comme une faena de Joselito. Je n’ai pas de mot pour décrire ce que je ressens tant le truc est puissant. Ceci dit il vaut mieux le faire en voiturette : j’ai vu des peones qui n’avaient pas l’air en forme du tout.
Le golf de Ganguren
Quelques Gédaïs en tenue de golfeurs…
Aperitivo, copas, vino y Gedaïs estoy bien aquí.
Il faut bien une fin à l’histoire : c’est donc à table que nous l’écrirons ensemble. Nous remercierons à notre façon, debout, le verre à la main, Caroline VISSER pour cette superbe organisation. Elle n’a pas ménagé sa peine. Sachez que quelques semaines avant notre départ, n’arrivant pas à réserver certains Golfs par téléphone, Caro, est venue seule, sans rien dire, en voiture reconnaître les lieux et préparer notre venue. Quelques jours plus tard elle passait sur le billard. Une belle leçon de courage, une sacrée force de caractère. A.
Chapeau Caroline et merci pour tout.
Hasta luego amigos.
Félipe JUNCA