Un 14 octobre 2022 à Pessac
Disputer une compétition sur le Golf Bluegreen de Pessac, c’est un peu l’équivalent de s’engager sur une classique d’un jour à vélos. Un Paris-Tour, un Paris-Camembert, en fait une course que l’on dispute chaque année et dont on connait le tracé. A priori donc un truc sans surprise. Et pourtant !
Revenons donc à Pessac vendredi 14 octobre dernier. La belle trentaine de participants se retrouve dès 8h00 pour un café d’accueil. Chacun connait l’endroit par cœur, à tel point que l’un d’entre nous se hasarde à remplir sa carte d’avance. « J’ai la chance de partir du 1 j’ai mes repères je vais pouvoir enchaîner sans problème. La semaine dernière j’ai bouclé l’allée en 40 le retour idem, ça va le faire »
C’était sans compter sur la météo, le vent va se lever se mettre à déconner grave en soufflant dans tous les sens, puis la pluie, pas la vraie pas la lourde non l’insidieuse celle qui vous murmure à l’oreille « t’inquiète petit, je n’en ai pas pour longtemps, je ne fais que passer, tu vas à peine me remarquer » exact ça n’a pas durer quatre heures mais quand ces ondées s’associent à la brise pour vous pourrir la vie, l’inconfort s’installe vite autour du sac. Pour peu que le green keeper sortant de chez son coiffeur ait décidé de tondre les greens façon « boules à zéro » l’affaire devient réellement très compliquée. Vous connaissez tous l’expression associée à Paris-Roubaix quand les coureurs avancent sous la pluie et le vent, glissant, chutant parfois sur les pavés, l’enfer du nord et oui l’enfer du nord.
Toutes proportions gardées, nous avons vécu vendredi une journée difficile, en raison également de la ténacité d’une colonie de sangliers qui nous accompagne lors de nos déplacements. Souvenez-vous, septembre 2019, le parcours d’Arcachon, ce petit paradis saccagé par des phacochères la veille de notre arrivée. Les traces de pas, cette façon si personnelle de labourer les fairways, cette application à faire des tombées de drives de véritables champs de patates, aucun doute ce sont bien nos cochons qui ont préparé le terrain.
Il n’en fallait pas autant pour faire perdre la tête à la plupart des Gedaïs venus en découdre ici.
Certains, en fait très peu, sauront prendre la mesure de la situation, le reste de la troupe rejoindra le club house la tête basse en pensant très fort et quelques fois en s’exclamant « quel putain de jeu ! » n’est-ce pas Georges ?
Quelques bières pour se remettre à l’endroit et tout ce petit monde ira reposer ses jambes meurtries à table.
La température ambiante est déjà convenable. Petit à petit elle va aller « a más » on se croirait à Séville par 40 degrés à l’ombre. L’aficionado se lâche. Dans les travées on chante, on rit, on pleure, on est trop heureux de se retrouver. La temporada du GEDA redémarre sous les plus beaux hospices.
Il faudra bien remettre les récompenses. Le tact, l’autorité bienveillante des co-présidents va le permettre.
Stéphane PATATANCHON LABORDE s’impose en claquant un « 30 points bruts » la classe.
Steph l’emporte encore en net avec 42 points.
Il est suivi de Dominique DUFOUR, puis de notre « petit sumo » Jean Charles COUSTAL, qui coiffe d’une tête d’épingle François CAMBAR.
Histoire d’agrémenter la journée, des concours de drives et d’approches ont été organisés.
Un concours de drives, pour beaucoup c’est un concours de brutes, réservé aux mecs les plus tanqués. He bien non ! Pour peu que vous soyez, dotés d’une belle explosivité vous avez votre chance. David AUDINETTE, 1,72m 72 kilos a mis tout le monde d’accord.
Concours d’approche ou concours de gags. Trous n° 3 : 145 m une formalité pour notre bien aimé Pierre BAUDRY heureux gagnant après avoir déposé la balle à 2.82 mètres du trou.
Pierre avouera, à table qu’il a mis deux coups avant de rejoindre le green puis un autre pour s’approcher si près du mât. Nous avions manqué de précision en annonçant que serait récompensé celle ou celui qui approcherait la balle le plus près du trou en omettant de préciser ce que vous savez tous. Cette histoire vient d’entrer dans les annales, du Guinness book du GEDA.
Après le délicieux repas accompagné des vins de notre ami Victor MICHLER « Le Clos du Notaire » les tables se rapprochent, le cercle se construit, le GET 27 se met à couler au rythme d’échanges animés qui font le sel de nos rencontres.
Il faudra qu’une adorable serveuse, vienne nous rappeler qu’il est bientôt 19h00 et qu’il est temps de rentrer à la maison.
Au retour, j’apprends à la radio que Julian ALAPHILIPPE, a abandonné dans le chrono des Nations en raison d’une chute sous des trombes d’eau. Il arrête le vélo et se met au golf. A méditer.
La bise à vous tous.
Philippe JUNCA.
Les résultats de la journée