Vendredi 15 novembre 2019, dernière compétition mensuelle au Golf de Gujan Mestras, suivie du déjeuner.
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Si GUJAN m’était conté,
« Quel temps de chien ! il pleut, il vente, les cochers transis sur leur siège ont le nez bleu.
Par ce vilain matin de novembre qu’il ferait bon garder la chambre… »
En écrivant son poème référence, Théophile GAUTIER n’imaginait pas que 147 ans après son décès une bande de furieux allait faire fi de ses conseils pour rejoindre leur terrain de jeu favori sous une pluie battante et un froid glacial.
Certes ils n’étaient que 28 GEDAÏS à avoir fait le déplacement au Golf de Gujan-Mestras le 15 novembre dernier. Les plus raisonnables étaient restés chez eux, à l’angle de la cheminée, où la chauffeuse capitonnée leur tendant les bras semblait dire, comme une maîtresse, tu restes mon chéri.
Votre serviteur aurait préféré le tendre velours de la chauffeuse à la rudesse glaciale de sa voiture.
Le devoir m’appelle, j’ai beau lui répondre, « tu me fais chier », et bé j’y vais quand même.
Ce n’est pas un Vendredi comme un autre.
Aujourd’hui il y a un match dans le match. Deux d’entre nous vont se disputer le titre de vainqueur du GEDA CHAMPIONSHIP 2019.
Impossible pour moi de faire l’impasse sur l’événement au risque de me faire virer dans l’heure par mon éditeur.
Arrivé sur place, quel spectacle !
28 pèlerins en pleine dépression autour du bar. J’en ai vécu des trucs avec ce groupe, mais voire des GEDAÏS en dépression devant un zinc c’est inédit.
Je crois entendre : « Dit Thomas, t’y vas toi ? Moi je rentre » « Si tu fais ça, t’es plus un homme » lui répond son interlocuteur lui-même pas très enthousiaste à l’idée de se peler sous la pluie pendant 5 heures.
De menaces en menaces, de file en aiguille, tout ce petit mondé finit par regagner son tee de départ.
La bataille n’a pas commencé et la troupe ressemble déjà à l’armée Napoléonienne battant retraite en Russie. Il faut dire que le parcours est devenu singulier, tant les pluies diluviennes qui ont inondé l’endroit le rendent méconnaissable.
Puis qu’il fallait jouer au golf, nous avons joué au golf.
Certains se sont pris au jeu et ont commis de belles choses. Mon voisin a réussi le tour de force de driver sa balle dans un pin : elle lui a fait la gueule et n’a jamais voulu redescendre. Il s’est dit qu’un bienheureux a planté un birdie sur le trou numéros 2 après que sa balle, ayant heurté un arbre, a eu la délicatesse de venir embrasser le drapeau.
Chacun donnera le meilleur de lui-même ; dieu que le GEDAÏ peut être brave dans l’adversité !
Il fallait des gagnants :
Anne LACOSTE et Fred GONZALEZ se disputaient la si convoitée veste grenat. Anne n’a pu opposer que son courage à l’arme de destruction massive qu’est devenu Fred qui pour la deuxième fois devient notre Champion de l’année.
La dernière manche du Challenge GEDA REGULARITY sera remportée par Morgan TROUVE avec le score remarquable de 34 points bruts, devançant David AUDINETTE de deux toutes petites unités.
En net David prendra sa revanche sur Goliath TROUVE 46- 40 et gagne haut la main le Challenge récompensant le plus régulier d’entre nous tout au long de la saison.
Preuve que quand on sait jouer au golf peu importe le parcours et son état on sait sortir une carte.
Encore bravos à eux, ainsi qu’aux 26 autres palmipèdes qui ont fini l’épreuve complètement rincés.
Fort heureusement, au Golf du Gujan-Mestras, il y a une table une belle une vraie.
Pour un prix tout riquiqui, le chef nous a servi un délicieux repas, arrosé avec le vin offert par notre ami Laurent TEREYGEOL « château Hauts de plaisance » à Saint Seurin de Cadourne.
Si la température était friscounette en arrivant, celle-ci a pris de l’altitude pendant les agapes pour s’envoler plus tard dans l’après midi.
Il faut dire que le couple de gérant, qui nous connait bien, avait fait les « apros » en prévision de notre venue.
Armagnac, Cognac, Get 27 pour les braves, eau plate voire un tantinet gazeuse pour les plus timides.
Personne ne s’est senti seul surtout pas les bouteilles qui ont su trouver âmes sœur aux sons de quelques chants gaillards.
« Il faut sortir, quelle corvée !
Foutu temps de chien ! il pleut, il vente !
Nous tous ici, transis dans l’attente,
Craignons de nous envoler. »
La bise.
Philippe JUNCA















