Non, ce n'était pas la der des der...
Il est 8h00, le bar du Golf du Médoc s’éveille ce samedi 8 décembre 2018.
Bonjour Fabien, tu me sers un café noir avec un nuage d’Armagnac, un truc bien serré, la journée va être longue.
T’es stressé Phiphi ? tu vas jouer ta vie sur les greens des Châteaux ?
Non Fabien, aujourd’hui c’est le Grand Prix du GEDA, notre Grand Prix à nous. Tu vois ces gars là en polo rouge et pulls noirs logotés, ils sont venus à pieds, en trottinette histoire de tromper l’attention des gilets jaunes. Pour rien au monde ils n’auraient manqué l’histoire.
Plus de 150 joueurs avaient répondu à l’appel
Pour des raisons d’organisation nous n’avons retenu que les 84 premiers inscrits. Un vrai crève-cœur ! tu sais, jouer en scramble c’est super sympa, ça permet de partager des moments privilégiés mais ça prend du temps beaucoup de temps et quelque fois trop. Je n’ai pas envie d’en perdre au fond d’une marre ou enlisé dans un bunker. Le GEDAÏ est tout terrain, mais quand même, il faut faire gaffe, y a des têtes brûlées dans le lot.
Des galvanisés du manche, des fondus de la petite balle, que je n’ai pas envie d’aller récupérer en voiturette à la lampe torche la nuit tombé
Ils sont bizarres tes gars, à cette heure là, d’habitude je sers des chocolats chauds du thé ou du café, avec des croissants.
Là, ils me demandent des verres de rouges et du saucisson, j’ai même servi un double whisky au grand blond avec les chaussures noires, c’est normal tout ça?
Je te l’ai dit Fabien, ces mecs sont hors norme, le GEDA est hors norme, on va vivre une journée hors norme.
9h30, la trompette de Delphine fend la brume libérant la bruyante colonie.
On va fêter le centenaire de la grande guerre. Ca envoie de partout, ça mitraille à fond, les balles sifflent, les lapins détalent, quelques chevreuils affolés essaient de quitter le champ de bataille, les carpes filent doux au fond des marres des fois que…. Ici la nature est belle, ici la nature est sereine, mais aujourd’hui les arbres n’en croient pas leurs yeux. Le spectacle est ahurissant ! Un Breton confond la marre du 9 avec le Golf du Morbihan. On le verra traverser l’endroit en barque pour aller jouer sa balle délicatement posée sur un petit îlot. Le grand blond aux chaussures noires connait son jour de gloire, birdie au 8 il ouvre la flasque et boit un coup, birdie au 12 il boit encore, birdie au 13 il vide la flasque. Triple en suivant quadruple pour finir, « boire un petit coup c’est agréable, boire un petit coup c’est doux, mais il ne faut pas rouler dessous la table la carte pourrait en prendre un coup ». Vous l’avez compris, les artilleurs s’en donnent à cœur joie.
A la nuit tombante, la trompette sonnera la fin des hostilités. Les guerriers regagnent leur base pour aller se préparer à vivre une soirée mémorable.
Une belle soirée chez les BASQUES
On les retrouvera quelques heures plus tard, bon chic bon genre, au Golf de Bordeaux Lac. La famille BASQUE s’affaire pendant que les musiciens du Groupe ECHOo se préparent à mettre le feu. L’apéro est servi, c’est l’heure d’honorer les lauréats de l’année, plus tard ça sera plus compliqué. Nous connaissons nos lascars. Ils sont bien élevés, mais ils ont leurs faiblesses. Quand vient l’ivresse ils sont intenables
Les récompenses et un hommage
Nous commencerons par récompenser, Jean Charles COUSTAL, brillant vainqueur du GEDA CHAMPIONSHIP et heureux gagnant d’un voyage en compagnie de sa chère et tendre.
Notre « homme et demi du bassin » Vincent ARTIGUES emportera le challenge GEDA REGULARITY et la généreuse dotation qui va avec.
La timbale du GRAND PRIX ira à la paire Claudio DI BATISTA – Fred DUCOS battant sur le fil du fil Thomas BOUIC et Jean Louis CARLIER.
Notre Président, Didier CASTANET, aura le propos juste pour rendre un hommage particulier à nos amis BASQUES.
Le 12 Décembre 2010 Christian, Maryse et Thibault nous avaient superbement reçus lors de la première édition des soirées GRAND PRIX DU GEDA. Ce 8 Décembre c’est leur der des der. L’émotion est palpable mais empreinte de tellement de pudeur. Ils ne méritaient pas ça nos BASQUES.
Un instant de poésie
Une voix s’élève, le bon Léo murmure …
« Avec le temps, avec le temps, va, tout s’en va
Même les plus chouettes souvenirs
Ça t’a une de ces gueules
Le samedi soir quand la tendresse s’en va toute seule »
Et la soirée continua…
La soirée est belle, elle nous ressemble elle nous rassemble. Fréderic COLL arrosera son anniversaire. Il fera péter le champagne, son compte en banque avec. Merci Fred, le truc t’a coûté un bras, mais tu as gagné plus que notre estime. La nuit avance on se resserre autour du bar pour le plus grand bonheur de nos hôtes. Les musiciens se taisent, d’autres cordes vocales s’égaillent à leur tour. Inutile de vous préciser le registre, les oreilles les plus chastes s’en souviennent encore. C’est la der de l’année pour nous, on ne veut pas se quitter, on s’aime comme jamais et pourtant…. il est bientôt 3 heures les voitures commencent à bailler sur le parking. Chacun fera comme il peut pour regagner ses pénates. Pour certain l’exercice sera délicat. Notre champion, petit par la taille, mais immense dans la détresse, se verra raccompagné chez sa maman qui réside à 2 pas. Bon courage Madame COUSTAL, demain sera un autre jour.
La bise à vous, vous avez été énormes.
Bonnes fêtes et à l’année prochaine.
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