Le saviez-vous ?
Nous avons joué Vendredi 8 février dernier, sur le site de l’ancien Château de Biscarrosse lieu de villégiature ponctuelle du Prince Noir pendant la guerre de cent ans. Il se dit que le bon Prince venait ici chasser la gazelle en toute tranquillité.
Les fondations du club House sont parait-il solides, et pour cause, elles ont supporté l’édifice.
Dommage que la construction ait disparu, imaginez un peu le truc, club house dans un château fort, des douves à traverser pour aller au secrétariat récupérer sa carte, sans parler des toilettes que les plus stressés ont du mal à quitter avant de prendre leur départ.
On n’est pas venu là pour parler d’histoire mais plutôt pour en écrire une.
Y a des golfs qui vous marquent, celui de Biscarrosse en est un. Il vous marque au corps comme les Anglais l’ont fait le surlendemain avec notre bleusaille, il vous marque l’âme tant il est sournois, tant il vous broie, tant il vous lamine lentement mais surement.
Il fallait voire les visages de la troupe regagnant l’écurie plus de 5h30 après le coup d’envoi.
Les yeux au fond des orbites, au fond du néant.
Un vrai désastre. L’un des plus lucide me faisait observer ” je ne sais pas qui était l’archi du parcours, mais le gonze était touché grave, genre encéphalopathie très avancée “. C’est vrai que l’endroit est bien vallonné, ce n’était pas utile de forcer le trait, d’aggraver le mal. Le trou n° 13 par exemple, on monte on monte, on est un peu cuit avant d’attaquer ce par 5 en Z. A la sortie du 1 er dog leg gauche un arbre “pité” en plein milieu qui vous coupe les ailes tant il est haut large et plein de branches qui se marrent en vous voyant. Elles sont là pour vous pourrir la vie. Derrière cette épave, un green, bien sûr en montée, avec un bunker désespérant à ses pieds. Les 17 autres, à l’exclusion du 18 dont on se demande ce qu’il fout là, sont aussi fourbes que des toros de TORESTRELLA.
Comme il a beaucoup plu ces derniers temps, il faut de bons appuis sinon, c’est sur le cul qu’on rejoint le trou suivant.
Vous allez me dire, qu’est ce qu’on est venu faire dans cette galère.
Eh bien, voyez-vous, on est venu disputer la 1ère rencontre du GEDA CHAMPIONSHIP versus 2019 et ça commence fort.
A mi-parcours, alors que nos partenaires du jour venaient de déposer les armes, mon portable sonne, au bout du fil Claire BEAUCHET FILLEAU, ” Philippe tu ne sais pas où est Patrick ? on est tous au club house et je le cherche ” coup d’œil sur l’horloge, ça fait plus de 3 heures qu’on est parti. Branle-bas de combat, c’est au pas de course que nous bouclerons l’affaire mon « Co-prés » et moi. Résultat une heure et quinze minutes plus tard nous regagnerons le bar complètement rincés. Et là Oh Surprise, personne, si ce n’est Claire et son copilote, ainsi que nos deux amis confortablement installés au bar un verre à la main en train de se marrer en nous voyant. “ Fifi c’était une blague, on voulait vous mettre la pression, c’est de bonne guerre non ? ” si j’avais été le Prince Noir….
Les premiers joueurs franchiront le seuil du club house deux heures plus tard. Certains anéantis à la vue de leur carte de score, d’autres épuisés, éreintés par l’exigence du parcours. Plus d’inquiétude pour Didier et moi. Ça allait beaucoup mieux, vraiment beaucoup mieux depuis que la pression du bar avait rempli nos chopes. Une fois de plus la bière avait fait des miracles. Le facteur avait retrouvé son vélo et le courrier avec.
Avant de passer à table nous rendrons hommage à Patrick DINCLAUX co-fondateur du GEDA, trop tôt disparu. Coach Patrick, tu as été un guide pour beaucoup d’entre nous, aujourd’hui nous te pleurons.
La plus belle image que nous pouvions lui envoyer c’était celle d’une remise des prix haute en couleur dans la tradition de la maison. C’est comme ça qu’il les aimait.
Nous commencerons par récompenser notre « homme et demi » Vincent ARTIGUES, vainqueur du GEDA REGULARITY 2018. Vincent n’avait pu clôturer avec nous la temporada précédente, le 8 décembre dernier. C’est une dotation de poids que nous lui avons réservé. A homme ordinaire bouteilles de 75 cl à homme et demi…non pas de barriques, un effort vous y êtes presque.
Un peu d’ordre dans les fiches de classement. Premier constat, on a changé d’année mais pas de podium.
Résultats bruts : Fréderic GONZALEZ coiffant d’un sulky Morgan TROUVE. Du déjà-vu.
Résultats nets : Ruddy LASALLE, notre gestionnaire de patrimoine préféré suivi de près par the skipper, Patrick BEAUCHET FILLEAU. Faux air d’Eric TABARLY, barbe de quelques jours, Patrick a eu le pied marin pour exister sur ce parcours, ça n’a pas été le cas de ses camarades de jeu. Ma pudeur m’interdit de commenter la suite du classement.
Nous oublierons vite la compétition pour garder en mémoire les agapes qui ont suivi. Notre regretté ami Patrick a dû se marrer en regardant ses copains “déconner” dans la plus pure tradition du GEDA.
Merci au cuisinier du lieu qui a su nous faire oublier nos souffrances, merci au personnel qui nous a accompagné avec bienveillance tout au long de l’après-midi. Merci au bar pour la variété des boissons proposées, avant que la meute ne nettoie l’endroit.
Merci à tous pour votre bonne humeur et rendez-vous Vendredi 29 mars prochain à Lacanau pour de nouvelles aventures.
A chao bonsoir.
Philippe JUNCA.